La paroisse de Saint-Joachim


(1735 – )

 

-1673 – Le 29 septembre, le comte de Frontenac, gouverneur de la Nouvelle-France, concède à Charles Lemoyne la seigneurie de Châteauguay pour services rendus à son pays.

-1685 – Dans l’inventaire des biens suite au décès de Charles Lemoyne, en 1685, on signale la présence d’une chapelle privée sur l’Ile Saint-Bernard. Aucun service religieux n’eut lieu en cette chapelle.

-1735 –  Construction d’une église en bois au Bassin ouest de la rivière. Une croix du chemin indique l’enclos paroissial aux environs du 236 et du 270 Boulevard d’Youville ; c’est le début de la paroisse par l’ouverture du premier registre et de son premier cimetière.

-1743- Première mention dans les registres du nom de Saint-Joachim pour la paroisse de Châteauguay.

-1774-1797 – Construction de l’église actuelle, selon le plan Maillou : un clocher au centre, un œil de bœuf, une fenêtre ovale, deux fenêtres symétriques de chaque côté, construction parachevée quelques années après 1797 avec ouverture des registres en 1775 et présence du deuxième cimetière avec son muret en pieux de bois.

-Construction du premier presbytère démoli en 1938 lors de l’élargissement de la rue Principale.

-1802 – Maître-autel fabriqué par Philippe Liébert ; on lui doit aussi le tombeau de l’autel, la corniche, le retable, le tableau de Saint-Joachim et son cadre.

-1812 – Construction d’une sacristie et allonge du presbytère.

-1830 – (vers…) Acquisition de quatre tableaux peints par Joseph Légaré :

La Sainte Famille de François 1er, situé du côté du presbytère dans la nef en entrant.
La Fontaine Probatique, situé du côté du stationnement.
La Vision de Saint-Jérôme, dans la coupole du choeur, côté gauche.
Le Baptême de l’eunuque de la reine Candace, dans la coupole du choeur côté droit.

– 1832-  La Fabrique Saint-Joachim décide de faire ériger autour un mur de pierres maçonnées sur le côté gauche et l’arrière de l’église, dans l’actuelle aire de stationnement et sur le boulevard D’Youville.  Le 27 avril 1832, un marché de construction du mur du cimetière fut rédigé entre Pierre Laberge père, entrepreneur et William Dalton et consorts, formant le comité des habitants, devant le notaire Joseph-Narcisse Cardinal.

-1832-1834-1854- Épidémie de choléra-morbus dans la paroisse. (1832 : 144 victimes), (1834 : 13 victimes), (1854 : 9 victimes).

-1838- La paroisse fut secouée par la révolte des patriotes qui s’est déroulée dans la région et dont plusieurs maisons furent incendiées, femmes violentées, plusieurs arrestations de paroissiens dont deux finirent sur l’échafaud.

-1839-1840– Nouvelle façade de l’église comportant deux tours carrées et acquisition d’un tabernacle avec coupole d’Amable  Gauthier.

-Le 1er octobre, bénédiction de la 1ière  cloche dans la tour sud, du côté du presbytère.

-1845 – Érection canonique de la paroisse par Mgr Ignace Bourget, évêque de Montréal.

-1846 – Construction du presbytère actuel.

-1850-1851 – Construction des jubés latéraux : celui à droite (côté ouest) était réservé aux élèves du couvent de la C.N.D. ; celui de gauche (coté est), pour les paroissiens qui n’ont pas de bancs attitrés.

– Différents travaux de menuiserie et de maçonnerie sont confiés à Vital Laberge, cultivateur et entrepreneur de la paroisse. – Ajout de deux panneaux décoratifs à motif rococo et réfection de la peinture au goût du jour : imitation de chêne pour les boiseries et imitation de marbre pour l’autel.

-1864 – Achat des autels latéraux que Mgr Fabre, évêque de Montréal bénira et dédiera en 1877 :

*Médaillon marial, à droite, coté du stationnement, sous la toile de Légaré : La Fontaine Probatique.

*Sainte-Anne, à gauche, coté du presbytère, sous la toile de Légaré : La Sainte Famille.

-1867 – Première statue de Saint-Joachim installée au faîte de l’église en remplacement d’un élément de décoration passé mode soit une urne.

-1887 – Construction de la sacristie actuelle sur un plan plus vaste qui servira aussi de chapelle en hiver.

-1894 – Chemin de croix actuel acheté chez un dénommé A. Gauthier de Montréal.

– Décoration et ménage de l’église sous la gouverne du curé Chaput.

-1913 – Installation de l’électricité dans l’église et supplément de décorations confiées à Toussaint-Xénéphon  Renaud en 1914.

-1918 à 1921 – Déplacement du cimetière « sur un terrain… fixé à l’angle ouest de la terre de la Fabrique » et installation d’un beau chemin de croix. Il y eu translation de neuf corps de 1919 à 1926. Cependant plusieurs paroissiens firent transporter leurs monuments dans le nouveau cimetière.

-1926 – Achat de l’orgue actuel de la maison Casavant de Saint-Hyacinthe. Il a été remis à neuf à l’été 1987 par la maison Guilbault et Therrien au coût de 29 000$.

-1935 – Deuxième  statue de Saint-Joachim, à l’extérieur, sculptée par les frères Bourgault, de Saint-Jean-Port-Joli, dit-on.

-1954 – Acquisition de la toile signée par Frank Peter. L’artiste s’inspire de la statue de Notre-Dame des champs, faite de papier mâché, un art qui disparaît. Cette statue exposée dans le chœur a été fabriquée par les Sœurs Grises de Montréal a été acquise le siècle dernier. (XXIXe)

-1955 – Sous le curé David Mailloux, des démarches sont entreprises pour la reconnaissance patrimoniale de notre église au plan provincial.

-1957 – L’église est reconnue Monument Historique du Québec.

-1961 – Sous le curé Henri-O. Vaillancourt, on procède à l’agrandissement de l’église en reculant le mur de chaque côté pour les mettre à l’égalité des tours carrées des clochers. La nef est garnie de quatre colonnes carrées, éclairées par l’ajout de deux fenêtres (celles du choeur deviennent les premières de la nef, en avant). Des colonnes rondes d’origine, il ne reste que les deux colonnes qui supportent le jubé de l’orgue. La voûte est recouverte de contre-plaqué et peinte à la grandeur.

-1962 – Bénédiction, par Mgr Percival Caza, de quatre nouvelles cloches : deux dans chacun des clochers.

-1972 – Entente conclue entre la ville de Châteauguay-Centre et la Fabrique de Saint-Joachim pour « utiliser à perpétuité » le terrain de l’ancien cimetière en places de stationnement.

-1985 – Installation de la troisième statue qui orne à l’extérieur, le faîte central de l’entrée de l’église. Elle est l’œuvre de Michel Lapointe, sculpteur de Montréal.

-1985 à 2004 – Nouvelles décorations de l’église en accord avec la Commission des monuments historiques en vue du 250e de la paroisse. Ces travaux de rénovations sont confiés à Rosario Cusson de Drummondville. Les boiseries sont décapées et remises au bois naturel. Les tableaux de la voûte du choeur sont exhumés de leur retraite sous le contreplaqué et la peinture. Les dorures sont refaites à la feuille d’or et toute la peinture de l’église est refaite dans les tons de beige et de vert, pour rester fidèle aux couleurs originales de l’église.

-1993 – Le Fonds Saint-Joachim organise durant 5 ans, un tournoi de golf, pour la réfection intérieure de l’église, réalisée en 1998.

-1996– Les portes extérieures sont changées, réparation et peinture du toit de l’église, et solidification des joints de mortier.

-1997 à 1998 – Démarches entreprises pour la reconnaissance de notre église comme valeur et lieu historique national du Canada.

-1998 – Après le verglas, de février à mai, réfection de la voûte de la nef ; travaux exécutés par André Domon inc. et Planitek. Chantal Clavet repeint les huit marouflés du plafond de la nef et la bande du Sanctus. Les panneaux décoratifs sont ramenés à l’égalité des colonnes existantes. Le tout est effectué selon les avis du Ministère de la Culture, de la Commission des arts sacrés et du patrimoine du diocèse de Valleyfield et de la Fabrique Saint-Joachim, au coût de 140 000$.

-2000 – Installation du système de détection d’incendie dans les bâtiments de la Fabrique, au coût de 10 000$. – Aménagement d’un salon de la réconciliation dans l’un des confessionnaux, à gauche, à l’entrée de l’église.

– Le Carnet du Jubilé 2000 relate la vie paroissiale vécue durant les années 1900.

– Les vitres gravées au portail central et la gravure sur verre de la Vierge-Marie, sont les œuvres conçues et offertes par Denis Gagnon, artiste graveur.

-2001 – Restauration du plancher du choeur de l’église au coût de 3 000 $. – Début d’une campagne de financement pour le maintien et la restauration de l’église.

-2002 – En septembre, remise de l’Icône de Cambrai, France.

-En décembre, Croix lumineuse reçue en  don privé et installée à la croisée du boulevard d’Youville et de la rue Principale ; elle oriente la circulation vers l’ouest de la ville.

-2003 – Le 1er juin, une plaque de Parcs Canada est remise aux autorités de la paroisse, officialisant l’église comme Lieu Historique National du Canada. Cette plaque est apposée sur un monolithe de pierre naturelle près du presbytère.

-Le 16 juin, la paroisse reçoit de la Fondation du patrimoine religieux du gouvernement du Québec, une plaque pour souligner la reconnaissance de notre église  comme Monument Historique du Québec (1957).

-2004-Aération et réfection des solins du toit de l’église.

– Solidification de l’arche de pierres reliant le passage extérieur  côté presbytère vers le stationnement.

-2005 – Réfection des fenêtres extérieures de l’église et de la sacristie.

-2006 – Restauration des murs de pierres de l’église et de la sacristie selon les devis de l’architecte et l’aide du Ministère de la Culture et du Patrimoine Religieux de la Montérégie et du Fonds Saint-Joachim – Levée de fonds : Club des 1000.

-2007 – Études des pierres par un groupe d’étudiants de l’Université du Québec à Montréal.

-2008 – Réfection des portes de l’église. – Aménagement asphalté le long des côtés de l’église pour l’égouttement des eaux pluviales. – En mai, installation à l’intérieur de l’église d’une plaque commémorative pour indiquer les treize sépultures sous l’église : 1780-1892. –En novembre, prélèvement d’échantillonnage dendrochronologique à l’intérieur de l’église pour établir « l’historique » des épidémies de tordeuse sur le thuya et l’épinette.

 

-2009 – Réfection des fenêtres intérieures de la nef de l’église et du clocher. -Construction par la Ville de Châteauguay d’un carrefour giratoire qui oblige l’empiètement sur le terrain de l’église et du presbytère et ce carrefour fut démoli quelques années plus tard.

-2010 – Célébration du 275e de présence chrétienne dans la Seigneurie de Châteauguay. Remise d’une bannière aux sept églises-communautés issues depuis 1735. -100e anniversaire de l’église-communauté Notre-Dame-de-Léry.  -Installation d’une plaque commémorative à l’extérieur sur le mur ouest de l’église, indiquant l’enclos paroissial (ancien cimetière) devenu un stationnement depuis 1973.

-2013- Mise en place d’une vitrine d’exposition dans la sacristie, regroupant certains éléments d’histoire du culte de la paroisse et de ses paroisses satellites fermées.

-2014-2015- Réfection de la toiture et renforcement de la structure. Retrait des tirants installés à l’intérieur de l’église.

-2016- Érection du mur d’enceinte du presbytère avec les pierres de l’ancienne maison Reeves-Gravel située sur Salaberry-Sud. -Installation du Corpus sur le mur arrière côté stationnement, Corpus provenant de l’ancienne église Notre-Dame de Léry. (Œuvre de Médard Bourgault, 1938.)

-2017- Enlèvement de deux rangées de bancs  à l’arrière pour permettre un plus grand espacement pour l’accueil les paroissiens et les paroissiennes.

-2018- Installation d’une croix sous le Corpus faite de pin jaune provenant des anciens bancs ayant appartenu aux Pères Franciscains sur la rue Dorchester à Montréal avant que leur église ne passe au feu. (Don de M. Gilles Gaucher.)

-2019- Installation à l’arrière de l’église, côté presbytère, de l’ancien autel qui était dans la sacristie avant 1960 et entreposé depuis dans le grenier du garage. -Installation sur le mur latéral côté presbytère, de deux panneaux provenant de la cuve de l’ancienne chaire et qui étaient entreposés dans le grenier du garage.

-2020-2022- Fermeture temporaire de l’église due à la pandémie nationale du COVID-19.- Réouverture progressive avec obligation du port du masque.

Comité du patrimoine Saint-Joachim/ juin 2022.